Tribunal permanent des peuples: Les violations des droits de l'homme
en Algérie |
Appel de soutien
à la
32e Session du Tribunal permanent des peuples
sur
les violations des droits de l’homme en Algérie (1992-2004) Paris,
5 - 8 novembre 2004
Du 5 au 8 novembre 2004, se
tiendra à Paris une session du Tribunal
permanent des peuples (TPP) sur les violations des droits de l’homme
en Algérie de 1992 à 2004.
Le Tribunal permanent des peuples est un tribunal international d’opinion,
indépendant des États, qui examine, publiquement et contradictoirement,
les cas de violations des droits de l’homme et des peuples qui
font l’objet de plaintes dont les victimes (ou ceux qui les soutiennent)
le saisissent. Il a été fondé en juin 1979 à Bologne
par la Fondation internationale Lelio Basso pour le droit et la libération
des peuples, créée en 1976. Ce tribunal a succédé aux
tribunaux Russel, qui avaient mis à nu dans les années
1960 et 1970 les crimes de guerre commis au Viêt-Nam et qui ont été présidés
par Bertrand Russel, puis par Jean-Paul Sartre et Lelio Basso. Depuis
sa création, le TPP a tenu trente et une sessions.
Le TPP a été saisi par le Comité Justice pour l’Algérie,
avec le soutien de plusieurs ONG (algériennes, françaises
et internationales) de défense des droits humains, pour se prononcer
sur les violations graves des droits de l’homme et du peuple algérien
perpétrées par les services de sécurité de
l’État, par leurs auxiliaires ainsi que par toute force
ou tout groupe armé se réclamant de l’Islam.
Le recours au TPP est justifié par le fait que, face au drame
algérien, la communauté internationale a failli. Malgré l’ampleur
et l’atrocité de la guerre qui a ensanglanté l’Algérie
depuis 1992, faisant des dizaines de milliers de victimes, des milliers
de « disparus » et des centaines de milliers de déplacés,
la communauté internationale n’a pas été en
mesure de diligenter une commission d’enquête internationale
indépendante pour faire la lumière sur les responsables
de ces crimes, ni d’obtenir du gouvernement algérien que
les rapporteurs spéciaux des Nations unies sur la torture et les
disparitions forcées puissent aller en Algérie. À l’heure
où l’on va célébrer le cinquantième
anniversaire du début de la guerre de libération de l’Algérie,
il ne faudrait pas que l’horreur de la « seconde guerre d’Algérie » soit
occultée par la célébration de la première,
conduite par ceux-là mêmes qui, en Algérie et à certains égards
en France, ont fait que le peuple algérien est plongé depuis
1992 dans la terreur et la misère.
L’objet de la session sera :
—
de déterminer les responsabilités dans les violations graves
des droits humains et des droits des peuples dont ont été victimes
les populations en Algérie depuis 1992 ;
—
de permettre au TPP de prononcer une sentence qualifiant les violations
graves et systématiques des droits de l’homme perpétrées
par les différentes institutions de l’État (en particulier
les autorités militaires et les forces de sécurité)
ainsi que par les groupes islamistes armés ;
—
de formuler des recommandations précises aux instances gouvernementales
algériennes et à la communauté internationale sur
la situation algérienne.
Les personnes et organisations soussignées déclarent
soutenir cette initiative. Pour le Comité Justice pour l’Algérie : Yahia Assam,
Jean-Yves Barrère, Madjid Benchikh, Omar Benderra, Nasséra
Dutour, Vincent Genestet, François Gèze, Ghazi Hidouci,
Jeanne Kervyn, Salima Mellah.
Avec le soutien de :
—
Algérie : Ligue algérienne de défense des droits
de l’homme (LADDH), SOS Disparus.
—
France : Action des chrétiens pour l’abolition de la
torture (ACAT), Association droits de l’homme pour tous (ADHT),
Cedetim, Collectif des familles de disparu(e) s en Algérie, Ligue
française des droits de l’homme, Survie.
— Allemagne : Pro Asyl.
—
ONG internationales : Algeria-Watch, Amnesty International, Comité international
pour la paix, les droits de l’homme et la démocratie en
Algérie (CIPA), Fédération internationale des ligues
des droits de l’homme (FIDH), Human Rights Watch (HRW), Organisation mondiale contre la torture (OMCT), Reporters
sans frontières (RSF), Réseau euroméditerranéen
des droits de l’homme (REMDH).
Signatures
de soutien à adresser (avec mention de la qualité et
du pays d’origine) :
- par poste : Comité Justice pour l’Algérie, c/o
Cedetim, 21 ter, rue Voltaire, 75011 Paris.
- par courriel : info@algerie-tpp.org
Soutien financier :
- chèque à l’ordre de « CIPA », à adresser à Comité Justice
pour l’Algérie, c/o Cedetim, 21 ter, rue Voltaire, 75011
Paris.
Comité Justice pour l’Algérie,
c/o Cedetim, 21 ter, rue Voltaire, 750011 Paris
Site Web : www.algerie-tpp.org. Adresse mail : info@algerie-tpp.org
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